Une trace de notre formation en DMA céramique au lycée Léonard de Vinci d'Antibes, où nous faisons, en plus des cours des ...
visites et accueils de Céramistes, marchés de Potiers, cuissons au bois, expositions, voyages, etc.

Promotion Dutertre (2008-2010)

Promotion Dutertre (2008-2010)
1er décembre 2009, avec Pierre Dutertre
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Jeudi 21 Janvier

Deuxième jour au pays du soleil levant...le soleil, lui par contre nous a quitté aujourd'hui mais cela nous a donné un petit aperçu du balet de parapluies dans les rues de Kyoto!
Levés avant le soleil, frais et pimpants (ou presque!) nous sommes partis prendre le bus direction le marché aux puces de TOJI qui se tient une fois par mois dans un temple de la ville.



Nous arrivons à la grande porte, notre premier aperçu du marché, on ne se doute pas encore du foisonnement de stands qui se trouvent derrière! Au marché de Toji il y a de tout, des kimonos, des céramiques, des antiquités, un large panel de l'alimentation japonaise qui embaume tout le marché (un peu étonnant pour nous, petits occidentaux au réveil, une petite pensée pour Ben et Justine qui ont dégustés à 8h du matin et avec le sourire un poisson cru non identifiable pour faire plaisir à un brave monsieur!)

Et c'est parti, on se jette dans la foule et on s'arrête au...1er stand! Vu l'ampleur du marché, il nous faudrait toute la journée mais nous n'avons que 2h et demi. Quelques mètres plus loin nous rencontrons notre premier céramiste japonais qui, surprise! connait un copain d'Odile :  TAKAHASHI Rizu, céramiste Shino qui vit et travaille en France, à coté de Giroussens.
Et voilà notre beau potier japonais, ISAMU Houshido, habillé à la mode traditionnelle japonaise.

Après ça, tout le monde s'est dispersé et on est s'est retrouvé à 10h, les bras particulièrement chargés pour certains!
En route pour le KAWAI Kanjiro museum, un peu plus loin dans Kyoto. On part à toute allure mais au moment de monter dans le bus un petit détail nous saute aux yeux : mais où est Alice ? Rassurez-vous, nous l'avons retrouvé près d'un marchand de marrons chauds ; dès qu'Odile a goûté les marrons fort bons, la mésaventure était oubliée.

Le musée de Kawai Kanjiro est en réalité sa maison, de style traditionnel japonais, ouverte depuis peu au public elle reflète l'esprit de ce céramiste qui a grandement contribué à l'épanouissement de la céramique contemporaine japonaise, tout en gardant l'héritage de cet artisanat ancêstral.

Une vue de la cour intérieure, le chemin vers le four Noborigama.

L'intérieur très épuré, des tatamis au sol (notons qu'une pièce de maison ne se mesure pas en m² mais en nombre de tatamis, on dira ainsi une "pièce 5 tatamis", car ils ont une taille standard.), les fenêtres coulissantes en papier (pas très chaud en hiver), du beau mobilier en bois, des vases avec quelques fleurs sauvages, le tout, il faut bien l'avouer, vous rend zennnnnnn!



Le four Noborigama, à plusieurs chambres en escalier, étonnant d'imaginer un four si imposant en fonctionnement en pleine ville à l'époque. (Kawai Kanjiro, céramiste esentiel du mouvement Mingei initié par Soetsu YANAGI, est né en 1890 et mort en 1966).


Et nous, toujours, devant l'alandier du four.

On serait bien resté dans l'ambiance paisible de cette maison, mais l'heure tourne, il est midi et demi et JINNAI Yasutoshi, enseigant en céramique à la Kyoto University of Art and Design, nous attend pour nous montrer son établissement qui se trouve tout au nord de Kyoto, près des collines (et nous sommes plutôt au sud et à la bourre!)

Nous nous japonisons, regardez cette belle file indienne qui attend sagement le bus! Et oui, car les japonais sont très disciplinés et attendent le bus bien en rang calmement : un choc des cultures pour un parisien habitué à jouer des coudes dans le métro...
Arrivés à l'école avec un tout petit quart d'heure d'avance, certains engloutissent rapidement un croissant (si si une boulangerie à Kyoto!), d'autres restent aux baguettes, et c'est la rencontre avec le professeur de l'école, ancien camarade d'Odile de la fac, lors de ses études à Kyoto en 1981.

Yasutoshi nous promène dans tout l'établissement, très bien équipé où les étudiants de master se partagent de chouets ateliers. Dans cette école se cotoient plusieurs disciplines : architecture, design, peinture, sculpture, céramique et beaucoup beaucoup de travaux de qualité .
L'accueil des étudiants et des professeurs est très chaleureux (ils compatissent même à nos petits yeux fatigués en souriant!)

Stéphanie, en grande conversation

Accueil officiel par l'équipe japonaise et discours de présentation
de gauche à droite : Françoise DESPLANQUES (enseignante au Lycée Léonard de Vinci d'Antibes), YOSHIKAWA Mitsuru (professeur de céramique), KIYOMIZU Rokubey (céramiste de VIIIème génération, membre de l'académie internationale de la céramique, enseignant), JINNAI Yasutoshi (professeur de céramique, coordination de l'équipe), YAGI Akira (professeur de céramique, fils du céramiste de renommée internationale, YAGI Kasuo), Odile CULAS-BONNIN (enseignante au Lycée Léonard de Vinci d'Antibes), les étudiants japonais.

On a même droit à une "party", oui, oui, nous sommes attendus en grande pompe dans une salle toute préparée pour nous avec buffet bien rempli. On s'attendait à un goûter et surprise....des makis!

L'ambiance est très sympa, des étudiants de 4ème année viennent vers nous avec des books montrant leur travail (le tout dans un anglais tout de même laborieux!)


La rencontre franco-ceramico-japonaise immortalisée dans la rigolade!

Enfin les étudiants de 4ème cycle que nous avons rencontrés, nous accompagnent dans les ateliers pour nous décrire un peu mieux leur travail ; nous sommes admiratifs de leur capacité à gérer un objet du début à la fin, en effet ce jour-ci ils travaillaient à des meubles pour exposer leurs pièces de fin d'année et des caisses pour de beaux emballages comme les japonais savent faire.

Clémentine et Fumi Ohmae, étudiante de 4ème année.
Ses très belles pièces de porcelaine sont installées sur le meuble d'exposition qu'elle a fabriqué. Cette série s'inspire, nous dit-elle, de coquillages ; toutes ses pièces sont tournées et creusées, gravées, puis cuites en réduction en four en gaz.




Des pièces uniques de Fumi Ohmae tournées et creusées, un travail très long et méticuleux, environ 4 jours pour chaque pièce.

Voilà une journée encore bien remplie, la suite au prochain épisode.
Sayônara, ashita ni ne !

2 commentaires:

  1. Clémentine parait telle une petite japonaise au milieu de tous ces étudiants! On retrouve le sérieux de nos chères professeurs au centre...! Beau travail de porcelaine, belles photos!

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  2. Eh beh! Vive les moeurs japonaises! Super sympa cette journée avec vous. Encore encore!

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